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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
24 avril 2007

Nicolas Sarkozy rejoue l'ouverture mais "sans marchandage"

source:reuters

DIJON, Côte d'Or (Reuters) - Pour son premier meeting après le premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s'est présenté lundi soir en candidat de "l'ouverture" mais a repoussé toute idée de "marchandage".

Le candidat de l'UMP, arrivé largement en tête du premier tour, dimanche, disputera au second tour à la socialiste Ségolène Royal les électeurs du président de l'UDF, François Bayrou, arrivé en troisième position avec 18,57% des voix.

Il a redit sa volonté de "faire le rassemblement du peuple français le plus large possible" et d'être "le président de l'ouverture". Mais attention, a-t-il dit, pas de "l'ouverture politicienne" ou "partisane", qui chercherait à "rassembler à travers les débauchages ou, pire, les marchandages".

"Que l'on ne compte pas sur moi pour renier mon projet (...). Je ne construirai pas une union des partis sur le sacrifice de ma sincérité", a-t-il poursuivi. "Je ne marchanderai pas, je ne négocierai pas."

A Valence, dans la Drôme, Ségolène Royal proposait au même moment à François Bayrou un "dialogue ouvert et public" sur les "valeurs" et la recherche de "convergences".

"L'ouverture dont je veux être le candidat c'est l'ouverture de l'esprit", a dit pour sa part Nicolas Sarkozy. "L'ouverture d'esprit, c'est être capable de prendre en considération les raisons de l'autre (...) et de le respecter même quand on pense qu'il a tort (...). Nul besoin d'être d'accord sur tout pour que chacun puisse travailler avec les autres pour le bien commun."

Il a cité les exemples du ministre UDF de l'Education nationale Gilles de Robien et de l'ex-secrétaire national du Parti socialiste à l'économie Eric Besson, qui a annoncé dimanche soir son ralliement au candidat de l'UMP.

Le premier était monté quelques instants auparavant à la tribune pour mettre en garde l'UDF et ses électeurs contre la tentation du "splendide isolement".

Le second, acclamé par la salle, a fait son autocritique - un pied de nez dans la ville dont François Rebsamen, codirecteur de campagne de Ségolène Royal et numéro 2 du PS, est le maire.

"Dès l'automne 2006, il était déjà limpide pour beaucoup d'entre nous que si la confrontation portait sur (...) les idées et sur la capacité à gouverner, alors Ségolène Royal n'avait guère de chance de l'emporter face à Nicolas Sarkozy", a-t-il dit. "Il fallait donc, pour espérer le battre, le diaboliser, le caricaturer en espérant parvenir à ce qu'il fasse peur.

"Dans cette entreprise, j'ai pris ma part, trop largement ma part", ajouté le député de la Drôme, qui a claqué la porte du PS en février à la suite de désaccords avec la direction du parti et l'équipe de Ségolène Royal sur la campagne de la candidate.

"POURQUOI TANT DE HAINE ?"

Eric Besson a averti que cette "entreprise de diabolisation" continuerait entre les deux tours, avant de recevoir l'accolade du candidat et de s'asseoir au premier rang, entre le chanteur Enrico Macias et le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo.

Il ne restait plus à Nicolas Sarkozy qu'à dénoncer une fois de plus les "attaques personnelles", "rumeurs" et "insinuations" dont il se dit victime de la part de la gauche, en scandant son discours de plusieurs dizaines de : "Pourquoi tant de haine ?"

"C'est peut-être parce que je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas (...). Il y a aussi les appareils qui ont des intérêts à défendre, qui se sentent menacés par une défaite électorale et qui sont prêts à tout", a-t-il dit.

Et de fustiger une "coalition hétéroclite" constituée de l'extrême-gauche "avec son idéologie d'un autre âge" et d'une gauche qui "n'a plus d'autre programme que la défense des droits acquis" et "prête à tout pour faire barrage à (sa) candidature".

Le meeting avait pourtant commencé en chanson. Chantre de l'amour universel, Enrico Macias, guitare en main, avait fait chanter par les participants le refrain, "Toi, Sarko, je suis bien dans tes bras", sur l'air d'un de ses succès populaires, "Toi, Paris, tu m'as pris dans tes bras".

Au premier rang avaient également pris place une poignée d'élus UDF, symboles d'ouverture : le sénateur Daniel Dubois et les députés Francis Hillmeyer, Michel Hunault et Olivier Jardé, qui ont soutenu le président de l'UDF François Bayrou au premier tour et sont désormais ralliés à Nicolas Sarkozy.

Quelques subtiles modifications de mise en scène étaient également destinées à marquer le passage à une nouvelle phase de la campagne. Plus d'une soixantaine de jeunes, répartis sur trois rangées, sont ainsi restés sagement assis en fond de tribune pendant toute la réunion publique.

Disparu le paysage champêtre au ciel estampillé d'une mouette, qui servait jusqu'ici de fond de scène : le mot "Ensemble", du slogan de campagne de Nicolas Sarkozy "Ensemble tout devient possible", prend désormais toute la largeur de l'écran et symbolise, selon des proches du candidat, son "objectif de rassemblement au second tour".

Quant au fronton du pupitre, il est désormais rouge, pour constituer avec le bleu du fond de scène et le blanc du slogan les couleurs du drapeau national.

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