Sarkozy dénonce les "procès de Moscou" de Royal et Bayrou

source: lci

Le candidat UMP s'est dit vendredi "particulièrement choqué" par les accusations de pressions médiatiques à son encontre pour empêcher le débat Royal/Bayrou.

Nicolas Sarkozy estime que la situation "confine au ridicule" et déstabilise "le propre électorat de Ségolène Royal.

La guerre des mots fait rage autour de la polémique sur l'organisation d'un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou. Réagissant aux accusations de pressions médiatiques, Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi à Puy-Guillaume les "procès de Moscou" intentés à son encontre par la candidate PS et le chef de l'UDF. "S'il y a des éléments ou des preuves (concernant des pressions médiatiques) surtout révélez les", a-t-il lancé aux journalistes présents.

Après avoir rencontré l'ancien ministre PS Michel Charasse, qui l'a reçu dans sa mairie pour "une rencontre républicaine", le candidat UMP s'est dit "particulièrement choqué et pour ne pas dire blessé par un certain nombre de propos qui n'ont rien à voir avec le débat démocratique puisqu'ils sont tout simplement injurieux". Et d'ajouter : "Je mets la situation du moment sur le compte de l'amertume".

L'organisation du débat tourne à la "tragi-comédie"

Vendredi matin, François Bayrou avait expliqué "ne pas avoir la preuve mais la certitude" que Canal+ avait renoncé à organiser un débat entre lui et la candidate PS "à la demande de Nicolas Sarkozy". Peu après, Ségolène Royal avait accusé "le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy" de vouloir empêcher son débat avec François Bayrou, et a "encouragé tous les journalistes à résister aux pressions de toutes sortes".

Au delà de l'organisation stricte d'un débat Royal/Bayrou, Nicolas Sarkozy a estimé que la situation "confine au ridicule, tombe dans la confusion, déstabilise le propre électorat de Ségolène Royal dont on ne sait plus très bien si elle veut faire alliance avec l'extrême gauche ou avec qui que ce soit". L'ancien ministre de l'Intérieur a insisté sur le côté "ridicule" de la "tragi-comédie" entourant le débat Royal/Bayrou dont "on a changé à 6 reprises le lieu et la forme en moins de 48 heures". Les électeurs français "ont fait un choix. 21 millions ont choisi un second tour entre Ségolène Royal et moi. Il est parfaitement normal que le débat ait lieu, c'est le débat du 2 mai", a conclu Nicolas Sarkozy.

Comments

[JeanHuguesRobert]

C'est parfaitement logique car M. Bayrou n'est plus le représentant de l'UDF, il est le porte drapeaux d'une forme inédite de contestation.

"45% des électeurs Bayrou revendiquent un vote contestataire" selon un sondage des internautes sur http://www.ExtremeCentre.fr