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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
19 avril 2007

L'UMP feint d'ignorer la virulence des attaques contre son candidat

source:le monde

Sa18 Les marathoniens qui se sont lancés, dimanche 15 avril, sur le bitume parisien n'en sont pas revenus. A intervalles réguliers, ils ont pu lire, peint sur la chaussée en grosses lettres blanches : "Sarkozy = danger". Une première selon les habitués de l'épreuve. Le lendemain, l'hebdomadaire Marianne annonçait un retirage de 60 000 exemplaires de son numéro du 14 avril : "Le vrai Sarkozy. Ce que les grands médias ne veulent pas ou n'osent pas dévoiler". Utilisant force citations anonymes et informations déjà parues, l'article décrit le candidat de l'UMP sous les traits d'un futur dictateur, de surcroît psychopathe. Les 300 000 exemplaires du précédent tirage s'étant arrachés comme des petits pains.


Mardi, Le Parisien se faisait l'écho d'un autre signal : les affiches de Nicolas Sarkozy sur les panneaux électoraux sont systématiquement dégradées, ou affublées d'une moustache à la Hitler, comme si, même en photo, M. Sarkozy déclenchait une pulsion violente. Le lendemain Libération barrait sa "une" d'un "L'inquiétant Monsieur Sarkozy", alors que Charlie Hebdo faisait la sienne avec une caricature du candidat de l'UMP surmontée de "Votez peur". Enfin, c'est une candidate aux législatives, croisée sur un trottoir parisien, qui confesse : "Les arguments de nos adversaires deviennent de plus en plus fous. Quelqu'un m'a avertie que, dans son immeuble, les militants UDF qui font du porte-à-porte expliquent aux habitants que si Sarko est élu, leurs enfants partiront faire la guerre en Iran au côté des Américains..."

Bien sûr, tous ces arguments ne se valent pas, mais ils révèlent une atmosphère que les critiques répétées des adversaires de M. Sarkozy sur sa "personnalité" alourdissent encore. Ségolène Royal évoque "la guerre civile", François Bayrou lui reproche "d'attiser les tensions entre les gens" et Jean-Marie Le Pen le traite de "chef de la racaille politicienne". Les partisans du président de l'UMP continuent de croire que le front anti-Sarkozy ne verra pas le jour. Qu'il ne sera qu'un phénomène marginal circonscrit à une élite à laquelle "la majorité silencieuse" saura répondre dans les urnes. Que les arrivées au pouvoir de De Gaulle, Mitterrand et Chirac ont elles aussi suscité des peurs. Que ces attaques sont le lot des favoris et qu'elles signent la défaite de ses concurrents. "Un délit de sale gueule", a même répliqué le candidat en référence à l'expression utilisée par Jacques Chirac lorsqu'en 2002 Lionel Jospin l'avait jugé "usé, fatigué, vieilli".

"LYNCHAGE MÉDIATIQUE"

Face à ses attaques tous azimuts, le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a dénoncé "un lynchage médiatique qui rappelle les campagnes d'extrême droite d'avant-guerre". Toutefois, les proches du candidat se refusent à surréagir. Dénonçant "un acharnement", Xavier Bertrand, porte-parole de M. Sarkozy, estime que ces "agressions" sont la preuve "que nos adversaires n'ont rien à proposer en terme de projet". "Ils savent que le combat des idées est perdu", renchérit Dominique Paillé. Pour se rassurer, il raconte l'aparté qu'il a eu avec un ouvrier d'une usine que visitait le candidat, mercredi. M. Paillé : "Alors, il vous fait peur Sarko ?" L'ouvrier : "Non, parce qu'il a les idées claires." Patrick Devedjian veut croire lui que "l'électorat populaire ne suivra pas les anti-Sarko".

Et le candidat ? En meeting, mercredi 18 avril, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), il s'est posé en victime de son succès : "Epuisés par le premier tour, voilà que mes adversaires n'ont rien d'autre à dire que m'attaquer. Des idées sur le chômage, ils n'en ont pas, sur l'immigration, ils n'en ont plus, sur l'Europe, ils les ont oubliées. Leur seule idée ? Faire barrage à Nicolas Sarkozy tellement ils sont persuadés que je serai au second tour."

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