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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
7 janvier 2007

M. Sarkozy s'estime "sans concurrent dans sa famille"

Source: le monde

sa3Il a trouvé son agent électoral : Jacques Chirac. Vendredi 5 janvier, à 18 heures, 100 300 des 320 000 adhérents de l'UMP avaient déjà voté pour désigner le candidat qui sera soutenu, le 14 janvier, par le parti. Pour Nicolas Sarkozy, une seule explication à cette participation à un vote sans enjeu : "Ce que la presse appelle des attaques contre moi a mobilisé les militants. Ils sont hystériques."

Dans l'avion qui l'emmenait avec sa délégation, vendredi, en Corse, pour ce qui sera peut-être son dernier voyage de ministre de l'intérieur sur l'île, le président de l'UMP ne peut s'empêcher de jeter un regard rétrospectif sur son parcours et conclure tranquillement : "Désormais, je suis sans concurrent dans ma famille. Ce n'était pas écrit." Il précise : "En 2002, tous avaient leurs chances, les Borloo, les Raffarin, les Juppé, les Fillon, les Alliot-Marie. Mais ils pensaient que pour parvenir à leurs fins, il fallait flatter Chirac, moi j'ai pris le risque de lui déplaire."

Pour le futur candidat, les rappels à l'ordre du chef de l'Etat (contre le "tout libéral", la tentation de "la table rase" ou encore la défense des institutions) qui ont rythmé la séquence des voeux présidentiels ont suscité un nouveau réflexe d'adhésion à sa personne.

Alors, que peuvent bien peser, selon lui, les dernières attaques du chef de l'Etat ? "Que pouvait-il dire d'autre ?, feint-il de s'interroger. On dit qu'il est contre moi, mais je représente une bonne part de son bilan quand même." "Comment peut-il expliquer que je ne suis pas l'homme de la situation, s'il reprend mes idées." Une manière de dire que, désormais, il est hors d'atteinte.

Devenu candidat unique de l'UMP, estimant avoir triomphé de toutes les embûches qui lui ont été tendues, il règle ses comptes, sans haine, mais avec le sentiment d'avoir dominé tous ses rivaux, comme un vainqueur de Roland-Garros après son dernier match. "Borloo avait une belle carte à jouer... Villepin ? Plus personne aujourd'hui n'y croit. Quant à Chirac... Même les forums de l'UMP m'ont renforcé. MAM, elle, en est sortie très affaiblie. Mais pour moi, cela a créé une forme de légitimité", confie-t-il en ajoutant avoir participé à ces forums "à 20 % de (s) es possibilités". Le passage en revue se prolonge : "Bayrou ? Plus personne n'en parle comme du troisième homme. Le Pen ? On parlait d'une progression fulgurante, mais elle n'est mesurée nulle part."

Désormais, seul l'intéresse son duel avec la candidate du Parti socialiste, Ségolène Royal : "Les Français veulent le match", explique-t-il une fois de plus. Persuadé qu'il sera un meilleur rassembleur de son camp qu'elle du sien, il souhaite mettre à profit les "silences" de son adversaire pour expliquer comment ses idées "peuvent s'appliquer". Il commencera cette pédagogie dès le 12 janvier, au lendemain de la clôture de la séquence des voeux chiraquiens, lors d'une conférence de presse, Place Beauvau. Il la poursuivra le 14, pour le congrès de l'UMP au Parc des expositions de la porte de Versailles, devant 50 000 militants, avec l'objectif de parvenir à une synthèse de tous ses grands discours prononcés depuis le printemps 2006. "Ce jour-là, tout sera balayé", estime un de ses proches.

Même la question de son maintien au gouvernement ne paraît pas l'atteindre, alors que son entourage se divise encore entre partisans et adversaires d'un départ immédiat de la Place Beauvau. Il pourrait en annoncer la date dès le 14 janvier. Mais, candidat ou ministre, il a déjà choisi. Ce sera les deux. Le plus longtemps possible : "Si je partais au soir du congrès, ce serait la seule nouvelle qui resterait. Et puis cela fait quatre ans que je suis ministre et candidat, qu'est-ce que cela changerait si je l'étais un mois de plus." "Et puis, ajoute-t-il, Chirac veut que je reste." Un dernier plaisir à son meilleur ennemi ?

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