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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
11 octobre 2006

M. Sarkozy rappelle ses rivaux à leurs paroles passées

Source: le monde

Parole contre parole. "Si d'autres avaient le sentiment de pouvoir jouer un rôle, de pouvoir s'engager, eh bien, ce choix pourrait être le leur", vient de déclarer, Dominique de Villepin, citant parmi eux "une femme de grand talent", Michèle Alliot-Marie.

A ces propos du premier ministre, tenus lors du "Grand jury RTL-LCI-Le Figaro", dimanche 8 octobre, encourageant une autre candidature à droite que celle soutenue par l'UMP à l'élection présidentielle de 2007, les sarkozystes renvoient aux propos du même Dominique de Villepin, tenus lors du bureau politique du 6 décembre 2005.

Agenda

16 novembre. Conseil national de l'UMP à Paris. A cette occasion, le parti devrait présenter les investitures aux élections législatives ainsi que les grandes lignes du programme législatif.
Celui-ci sera ensuite soumis aux militants afin qu'ils en hiérarchisent les priorités.

Fin novembre. A cette date - non précisée -, s'ouvrira la période du dépôt des candidatures pour obtenir le soutien des militants de l'UMP à l'élection présidentielle de 2007.
L'UMP souhaite que tous les candidats potentiels, y compris Nicolas Dupont-Aignan, se soumettent à ce vote.

14 janvier. Congrès de soutien de l'UMP à son candidat à la présidentielle. Celui-ci pourrait se tenir au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.
Le candidat "soutenu" se verra attribuer l'ensemble des moyens humains et financiers du parti.
Actuellement, l'UMP compte 279 000 adhérents. Ils devraient être 300 000 à la fin décembre.


Sachant qu'il ne peut s'opposer à une "aventure personnelle" d'un de ses rivaux, Nicolas Sarkozy tient au moins à en pointer les "contradictions". A cet effet, l'UMP tient à disposition des intéressés le verbatim, présenté comme exact, de leurs interventions en bureau politique, lorsqu'ont été entérinés la méthode et le calendrier de l'UMP pour choisir son candidat à la présidentielle.

"PROPOS CONFIRMÉS"

"Je souscris pleinement à l'idée que c'est début 2007 que doit avoir lieu ce grand rendez-vous de notre famille, préservant ainsi la capacité d'agir, avait ainsi expliqué, en décembre 2005, le premier ministre. Je souhaite qu'il n'y ait qu'un candidat dans notre famille. Je ne crois pas que disperser son énergie, disperser ses efforts soit une bonne chose. De la même façon que je souhaite qu'il n'y ait qu'un projet." Confirmés par Matignon, ces propos ne sont pas jugés contradictoires avec les déclarations récentes de M. de Villepin.

Michèle Alliot-Marie, avait, pour sa part, affirmé : "Je pense que le calendrier tel qu'il a été fixé, tel qu'il est proposé, permet de ne pas anticiper. La formule que tu as retenue finalement, Nicolas, est quelque chose qui convient tout à fait, disant qu'il ne s'agit pas d'investiture, qu'il s'agit de soutenir avec toutes les conséquences politiques juridiques et financières." Les proches de la ministre confirment "l'esprit" de ces déclarations.

Gaulliste et chiraquien sourcilleux, Jean-Louis Debré s'était félicité : "Ce que j'ai retenu, et qui me convient très bien, c'est qu'au début de l'année 2007, nous soutiendrons un candidat, en espérant d'ailleurs qu'il n'y en ait qu'un. Ne parlons pas d'investiture, comme l'a souhaité le premier ministre, ne parlons pas de primaires, mais du choix démocratique que feront, début 2007, l'ensemble des militants de l'UMP." Ces propos sont confirmés par l'entourage de M. Debré.

"HORREUR DES TIREURS EMBUSQUÉS"

Ce fameux 6 décembre 2005, 73 élus s'étaient réunis dans les sous-sols de l'Assemblée pour décider (à l'unanimité moins deux voix) que le "congrès choisit le candidat soutenu par l'union à l'élection à la présidence de la République". Toutefois, Mme Alliot-Marie avait arraché au président de l'UMP un codicille qui justifie aujourd'hui toutes les contestations : "Attendu que pour l'élection présidentielle, il n'y pas d'investiture." (Le Monde du 8 décembre 2005.)

Pour M. Sarkozy, le rappel de ces déclarations devrait éloigner le spectre d'une candidature hors parti : "Si Michèle Alliot-Marie ou Dominique de Villepin se présentaient, ils se mettraient dans une situation intenable à l'égard des militants. Etre candidat sans parti, c'est compliqué", a-t-il expliqué en privé.

Peine perdue. Dans un entretien au Figaro, mardi 10 octobre, la ministre de la défense laisse planer le doute sur ses intentions au nom "de la clarification du débat". Elle explique qu'elle prendra "sa décision avant janvier". "Un soutien financier n'est pas indispensable", poursuit-elle, en ajoutant : "Pour de nombreux militants, je suis la seule à pouvoir battre Royal." Réplique immédiate du ministre sarkozyste Christian Estrosi, sur Canal+ : "Les militaires ont horreur des tireurs embusqués."

Dans l'entourage de M. Sarkozy, on se rassure en réfutant toute analogie avec la situation qui prévalait à droite de 1993 à 1995, quand chiraquiens et balladuriens se déchiraient. Réélu maire de Bordeaux, Alain Juppé a déclaré, lundi 9 octobre, sur France 2 qu'il "souhaitait participer au débat et essayer de contribuer aux réformes nécessaires". "Ce sont des tentatives pour rester dans le jeu et de peser dans le débat", explique Roger Karoutchi, conseiller de M. Sarkozy. Une manière de suggérer que certains interprètent la "rupture" comme une menace directe sur leur avenir.

Philippe Ridet

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Commentaires
2
Sur Gdf? N'est-ce pas plus grave que de ne pas tenir sa parole sur la Tambouille interne à l'ump?
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