Régimes spéciaux de retraite : Nicolas Sarkozy fera "la réforme parce que la réforme doit être faite"

Source: le monde

Après la sortie de son conseiller François Fillon, mercredi, sur les régimes spéciaux de retraite, Nicolas Sarkozy a assuré, jeudi 14 septembre, qu'en cas de victoire en 2007, il fera "la réforme, parce que la réforme doit être faite"."C'est parce que nous aurons tout dit avant que nous ferons tout après", a ajouté le probable candidat à la présidentielle, lors de la convention "logement" de son parti réunie à Paris.

Il demandera au Conseil d'orientation des retraites de "faire un constat" et de "tracer les pistes". "Nous le mettrons en discussion avec les partenaires sociaux", a ajouté M. Sarkozy."Je sais d'expérience qu'une bonne réforme est une réforme concertée, qui a du dialogue, où il y a un constat partagé", a insisté le président de l'UMP, ajoutant qu'il ne considérait pas les partenaires sociaux "comme des adversaires, mais comme des femmes et des hommes responsables et raisonnables".

MENACE DE GRÈVE DE LA CGT-CHEMINOTS

"Que ceux qui pourront expliquer aux Français que la réforme sur les retraites [de 2003 qui ne concernait pas les régimes spéciaux] était valable pour les autres et pas pour les uns, que ceux-là viennent expliquer qu'ils n'ont pas la même conception de la justice et de l'égalité républicaine que la mienne !", s'est-il exclamé."Qu'ils viennent expliquer aux Français qu'avec moins de cotisants, plus de retraités qui vivent plus longtemps, il n'y a pas besoin de réforme", a ajouté M. Sarkozy avant de conclure :"Eh bien ! ce n'est pas là ma conception du courage en politique."

Des propos qui ne sont pas passés inaperçus : la CGT-Cheminots, majoritaire au sein de la SNCF, a annoncé dès jeudi qu'elle allait proposer aux autres syndicats de l'entreprise un "mouvement social important pour octobre", très certainement une "grève", pour défendre le régime de retraites des cheminots.

"Les charges successives de ces derniers jours font monter les inquiétudes et la colère dans l'entreprise. Les cheminots n'admettent pas d'être mis à l'index, culpabilisés face à l'opinion publique : ils ne laisseront pas faire et n'attendront pas l'élection présidentielle!", a lancé Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots, avant d'ajouter que les huit fédérations de cheminots pourraient se réunir la semaine prochaine.