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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
9 juillet 2006

M. Sarkozy : "Je ne suis ni Mme Thatcher, ni M. Reagan"

Source: le monde

Tiraillé entre son aile droite et son aile gauche, entre les "réformateurs" emmenés par le député Hervé Novelli et les "sociaux" regroupés autour du sénateur François Fillon, Nicolas Sarkozy cherche à échapper à l'emprise des uns et des autres.

"Je ne suis pas un idéologue. Je ne suis l'otage de personne, a-t-il voulu rappeler, jeudi 6 juillet, lors d'un meeting de plein air en Touraine. J'ai une mission de rassemblement. Rassembler les libéraux, les gaullistes, les centristes, les Européens, les souverainistes. Je dois assurer la cohérence de l'ensemble. (...) Je parle à tous les Français."


Plus loin dans son discours, il a déclaré dans la même veine : "Je ne suis ni Mme Thatcher ni M. Reagan, je suis Nicolas Sarkozy. J'ai toujours été un homme libre."

Cette affirmation de sa liberté et la défense de ce qu'il croit être son originalité interviennent alors que le ton gaullo-séguiniste de ses discours de Douai, Nîmes et Agen a désorienté certains de ses soutiens libéraux, qui y ont vu un positionnement sur la ligne chiraquienne de 1995. Et un renoncement au concept de "rupture" qui les avait séduits.

Semblant faire siennes les critiques adressées par les eurosceptiques à "l'euro fort", il a provoqué le désarroi de son ancien mentor Edouard Balladur. Attaché à la maîtrise des déficits et au respect des critères de Maastricht, l'ex-premier ministre a, dans une tribune publiée par Le Monde du 6 juillet, fustigé le "laisser faire" et "les propagandistes de l'autre politique".

Ce rappel à l'ordre n'a manifestement pas ébranlé M. Sarkozy, qui lui a répondu jeudi : "La nécessaire lutte contre les déficits n'a aucune chance d'être remportée si elle constitue l'alpha et l'oméga de toute notre stratégie économique. (...) Mon attachement viscéral à l'Europe me porte à réclamer de l'Union européenne une politique monétaire plus réactive et plus ambitieuse pour la croissance et l'emploi."

"LIBÉRALISME POPULAIRE"

Cette ligne de crête entre les aspirations des "sarkozystes de gauche" et "les sarkozystes de droite" a désormais un nom. Le futur candidat à la présidentielle l'a baptisée "libéralisme populaire", en opposition "un capitalisme sans règle et sans éthique". Ce concept, M. Sarkozy l'envisage comme la martingale gagnante de 2007. Après avoir privilégié une stratégie qui lui permettait de s'adresser aux Français par catégorie, il cherche désormais à les rassembler dans un discours global.

"Je veux créer une nouvelle synthèse politique qui permet de concilier l'efficacité économique et la justice sociale, l'autorité et la liberté, l'attachement à la France et l'ouverture sur l'Europe, a-t-il confié à La Nouvelle République. Cet objectif transcende les clivages habituels." Selon le candidat de l'UMP, ce syncrétisme détonnant du "capital" et du "social" devrait, en 2007, réunir sur son nom "50 % des Français plus une voix".

Philippe Ridet

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