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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
14 avril 2006

Nicolas Sarkozy plaide pour "la rupture"... dans le dialogue

Source: le monde

  s101Pour son premier déplacement depuis le dénouement de la crise du contrat première embauche (CPE) et le recul du premier ministre, Nicolas Sarkozy a volé à Dominique de Villepin son dossier prioritaire, celui de l'emploi. "La bataille pour l'emploi, elle continue", a lancé d'emblée le président de l'UMP, jeudi 13 avril, à son arrivée dans le Nord-Pas-de-Calais.

 

Le ministre de l'intérieur veut être le premier à tirer le bilan de la crise sociale, quitte à faire la leçon au numéro un du gouvernement.

Premier acte : Nicolas Sarkozy, lui, se veut proche des gens. "Que les ouvriers n'hésitent pas à venir. Je veux parler à des gens", appelle-t-il du haut de l'estrade, à Trith-Saint-Léger (Nord), dans l'entreprise Valdunes qui usine des essieux et des roues pour les TGV et les tramways. "On ne peut pas faire bouger les choses sans aller vers les gens, il faut un dialogue réel", explique-t-il plus tard. Car, résume-t-il, "moins on anticipe, plus c'est compliqué et moins on a de marges de manoeuvre".

Second acte : le candidat à l'investiture de l'UMP pour la présidentielle de 2007 veut relancer le dialogue social. "Je me suis toujours engagé et donc, je me sens de la famille de ceux qui s'engagent dans un syndicat, dans une entreprise", assure-t-il.

Pour l'après-2007, le probable candidat a une proposition pour les syndicats : "En matière de droit du travail, il faut réserver le monopole de la discussion aux partenaires sociaux." "Je propose que le gouvernement et le législateur s'engagent à ne pas intervenir à la condition qu'il y ait une limitation à la durée des discussions", explique M. Sarkozy dans la salle des fêtes de Lambersart (Nord).

LIBÉRER LES ENTREPRISES

Un peu plus tard, le ministre de l'intérieur confiera qu'il envisage, s'il est élu, de faire voter immédiatement une loi qui imposera ce monopole de discussions entre partenaires sociaux afin "de les forcer à négocier entre eux". "Ensuite, s'il n'y a pas de résultat, le gouvernement sera légitime pour faire évoluer le droit du travail", estime-t-il.

Car, et c'est le troisième volet de la leçon faite à M. de Villepin, le président de l'UMP n'a pas renoncé à incarner la "rupture" à droite. "Le changement est un facteur de protection pour les Français", martèle-t-il à chacun de ses interlocuteurs.

Devant les anciens salariés de Metaleurop, dont 294 restent à reclasser sur les 800 du site de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), il expliquera, dans l'après-midi, la nécessité de réformer le "modèle social" français : "Quand vous avez un médecin qui vous donne un médicament pour le rhume alors que vous avez une grave maladie et qu'il ne veut pas vous le dire, changez de médecin ! C'est pareil pour notre système de protection sociale où il y a deux fois plus de chômeurs qu'ailleurs."

M. Sarkozy fait une mise au point : "La flexibilité ce n'est pas un gros mot, à condition qu'elle s'accompagne de sécurité." "Il faut libérer les entreprises de la peur d'embaucher car, pour le salarié, c'est la meilleure garantie : s'il perd son travail, il pourra en retrouver un autre", pense-t-il. Tout en confiant, en marge de son discours, qu'il n'avait "jamais été partisan d'imposer la flexibilité à une catégorie de salariés ou une tranche d'âge".

Bref, M. Sarkozy ne veut pas qu'on confonde sa gestion de crise du CPE et son positionnement politique. Il a d'ailleurs, tout au long de cette journée, développé plusieurs thèmes qui incarnent sa volonté de "rupture" : la juste rémunération du travail, le refus de l'"assistanat", la dénonciation de l'égalitarisme "qui nivelle par le bas".

Devant un petit groupe d'ouvriers de l'entreprise Valdunes, il s'est ainsi fait l'avocat des heures supplémentaires qu'il propose d'exonérer de charges sociales. Et aux jeunes chômeurs rencontrés dans une maison de l'emploi de Lambersart, il a suggéré d'accepter les emplois disponibles et de s'orienter vers des secteurs porteurs. "Je préfère un pâtissier heureux à un sociologue au chômage", a-t-il conclu.

Christophe Jakubyszyn

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