La police belge recherche un prêcheur franco-syrien ayant menacé de mort M. Sarkozy

Source:le monde.fr
Après avoir démantelé et jugé, depuis 2001, plusieurs groupes islamistes terroristes, la Belgique a apparemment décidé de s'en prendre aux inspirateurs de ces cellules. Dix-sept perquisitions ont été menées par la police, jeudi 26 janvier, dans huit communes de Bruxelles. Elles visaient, notamment, le Centre islamique belge (CIB), à Molenbeek.

C'est depuis cet endroit qu'avaient été lancées, en février 2004, des menaces contre Nicolas Sarkozy, au moment du débat sur le voile. Dans un style ampoulé, mais très explicite, le site Internet assabyle.com avait promis la mort au ministre français de l'intérieur.

L'inspirateur du CIB et de ce site — aujourd'hui démantelé — est Bassam Ayachi, 60 ans, un prêcheur possédant la double nationalité française et syrienne. Réfugié en Belgique depuis le début des années 1990, après la faillite de son restaurant d'Aix-en-Provence, celui que ses proches appellent "Cheikh Bassam" semble jouer un rôle-clé dans divers dossiers de terrorisme. Il n'a pas pu être arrêté jeudi et est recherché.

SORCELLERIE

Implantée dans un quartier où la population est majoritairement musulmane, sa mosquée a "béni" le mariage de l'un des assassins du commandant de la résistance afghane, Ahmed Chah Massoud, avec une jeune radicale, qui n'a renié aucune de ses convictions après son expulsion d'Afghanistan et son procès. Le Centre a aussi abrité Hocine Bendaoui, membre du "gang de Roubaix" démantelé en 1996 et lié à l'islamisme international. Ayachi était, par ailleurs, en relation étroite avec des extrémistes condamnés en Belgique pour activités terroristes.

Le Centre islamique belge organisait également des mouvements de jeunesse (au sein desquels filles et garçons étaient séparés), des "stages" de parachutisme, de tir et de survie. Il a, en outre, donné naissance à un parti politique qui, lors des élections municipales et régionales, a tenté de drainer les voix des jeunes musulmans, franchissant à peine la barre de 1 %.

Plus étrange encore : outre sa réputation de marieur, Bassam Ayachi est connu, dans la communauté musulmane radicale, pour ses pratiques de sorcellerie et du désenvoûtement, un thème devenu sensible à Bruxelles après la mort récente de deux jeunes Marocaines dans des circonstances dramatiques.

Une seule question se pose aujourd'hui : pourquoi les autorités qui avaient "ciblé" le prêcheur franco-syrien depuis 1997 ont-elles mis neuf ans pour s'intéresser de près à ses activités ? Peut-être parce qu'elles n'ont adopté qu'en mars 2005 un plan évoquant la lutte contre la radicalisation, et plus seulement contre le terrorisme.

Jean-Pierre Stroobants

Comments

[tonton ravachol]

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Bonsoir web master,

Si c'est la police belge qui s'occupe de l'affaire,
Mr Sarkozy a du souci à se faire !
Le taux d'élucidation des crimes et délits en Belgique est plus bas qu'au GROLAND ! C'est dire...
Mr Sarkozy devrait s'inquiéter également du blog extrémiste SARKOSTIQUE...

Bonne continuation

Tonton Ravachol

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