Après des mois de séparation, le couple Sarkozy se reforme

Source: le monde.fr

Nicolas Sarkozy et Cécilia sont de nouveau réunis. Après une période de six mois, où le couple s'est séparé, l'épouse du ministre de l'intérieur est revenue vivre Place Beauvau, depuis le début de l'année. L'information, qui a couru lors des différentes cérémonies de voeux, à l'Elysée et dans les ministères, est confirmée par plusieurs conseillers du président de l'UMP.

C'est le 20 mai 2005 que la nouvelle du départ de Cécilia Sarkozy avait fait le tour du milieu politico-médiatique, obligeant le ministre de l'intérieur, qui avait médiatisé sa vie privée, à faire état de ses difficultés conjugales : "Comme de nombreux Français, expliquait-il, nous avons connu des difficultés que nous essayons de surmonter", avait déclaré M. Sarkozy.

Les mois passant, l'éventualité d'un "rabibochage" semblait s'éloigner. M. Sarkozy passait une partie de ses vacances d'été seul avec son fils, Louis, et quelques amis, alors que Cécilia partageait son temps, entre New York et Paris, avec son nouveau compagnon, le publicitaire Richard Attias.

Dans le même temps, le numéro deux du gouvernement paraissait décidé, lui aussi, à refaire sa vie avec une journaliste du Figaro.

Ce scénario d'une séparation pacifiée allait pourtant être contredit. Lorsque, le 25 août, Paris Match publie les photos de Cécilia Sarkozy et de son nouveau compagnon, le ministre de l'intérieur en conçoit une vive amertume à l'encontre du propriétaire de l'hebdomadaire, Arnaud Lagardère, qu'il tient pour ami.

Le 16 novembre, l'annonce par les éditions First d'un report d'une biographie autorisée consacrée à l'épouse du ministre, Cécilia entre le coeur et la raison, suite aux mises en garde de M. Sarkozy, révèle la solidité du lien entre le ministre et son épouse.

"MA VIE PEUT CHANGER"

Dans un court entretien au Parisien, Cécilia expliquait : "Quand j'ai su que le livre allait sortir, j'ai appelé Nicolas au secours..." Auteur de l'ouvrage, Valérie Domain disait avoir reçu un SMS de Mme Sarkozy dans lequel elle écrivait, pour justifier son revirement, "méfiez-vous, ma vie peut encore changer...". A un ami, elle confiait son souhait de revenir "sans conditions". M. Sarkozy découvrait tardivement les vertus de la discrétion : "J'ai une vie privée, j'entends qu'elle soit respectée."

Le président de l'UMP a donné pour instruction à plusieurs de ses conseillers de ne pas parler de Cécilia. "Cette fois c'est définitif", se risque pourtant à parier l'un d'entre eux. "Tant que Nicolas est heureux, je le suis", ajoute un autre, prudent et fataliste.

Philippe Ridet