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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
21 octobre 2005

A Colombes, Nicolas Sarkozy revient sur ses propos sur le "nettoyage au karcher"

Nicolas Sarkozy a adressé un message sous forme d'erratum à la communauté française musulmane. Vendredi 21 octobre, au soir, à l'occasion de la fête marquant la fin du jeûne du ramadan, le ministre de l'intérieur et président de l'UMP a tenu à clarifier sa pensée sur l'islam devant des militants du parti majoritaire issus de l'immigration, à la patinoire municipale de Colombes (Hauts-de-Seine).

Devant une assemblée de quelque 250 invités, parmi lesquels le maire (UMP) de Colombes, Nicole Gouetta, son collègue d'Asnières-sur-Seine, Manuel Aeschliman, député (UMP) des Hauts-de-Seine, des imams, des recteurs, et même la star du patin à glace Philippe Candeloro, Nicolas Sarkozy a voulu s'expliquer sur son expression "nettoyage" , après la mort violente d'un enfant à la cité des 4 000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), le 20 juin. Le président de l'UMP fait mine de ne plus très bien se souvenir de ses récentes déclarations : "Je crois même avoir prononcé au karcher", lâche-t-il, après une courte hésitation. L'assemblée répond aussitôt : "oui".
Ces propos ont "pu être mal compris. Je répondais alors aux habitants qui veulent être débarrassés de la drogue, des trafics. Mais nos compatriotes n'ont pas à souffrir des amalgames", a poursuivi le ministre de l'intérieur à l'adresse de son "ami" Aberrhamane Dahmane, président du Mouvement des démocrates musulmans et organisateur de la fête de Colombes. "L'Islam n'est pas synonyme de terrorisme. S'il y a problème, ce n'est pas dans les mosquées officielles qu'on le trouve mais dans les caves, les garages", a ajouté M. Sarkozy.
Plusieurs militants du parti majoritaire interrogés, vendredi, semblaient avoir compris la nuance. Karim D., adhérent de 28 ans, informaticien, affirme ne pas avoir été "choqué" un instant : "Ces attaques, dit-il, visent les minorités qui salissent l'image de la communauté... C'est tout." Rabbah M., adhérent de 27 ans et chauffeur de poids lourds, souligne, lui, que M. Sarkozy est "le seul à parler de la situation des musulmans sans tabou" . En quinze minutes de présence, le ministre de l'intérieur n'aura pas eu le temps de faire le tour de la question devant l'assistance. Mais il a rappelé son engagement envers les musulmans de France sur fond d'un nouveau slogan : "Si je veux être ferme, je dois être juste."
Comme le remarque Slimane Benaïssa, homme de théâtre algérien et "libre penseur", "la sécurité devient un thème porteur pour les musulmans avec l'apparition d'une petite bourgeoisie en leur sein". Othmani Khalid, conseiller municipal à Colombes, confesse : "Nicolas Sarkozy a peut-être surfé sur cette vague là. Mais c'est le seul à parler des minorités qui bossent." Abel Rachid Zouani, journaliste d'origine algérienne de 50 ans, non affilié à l'UMP, pense que Nicolas Sarkozy "veut ratisser large". L'animateur radio doute de la sincérité de son discours : "Il s'excuse devant nous mais adapte son discours selon les interlocuteurs."
Avant de quitter la patinoire de Colombes, le président de l'UMP se laissera aller à un jeu de mots entre la fin du jeûne et son engagement de présidentiable : "Le mot rupture, j'y crois", a déclaré M. Sarkozy qui ne rate pas une occasion de faire entendre sa différence avec le chef du gouvernement, Dominique de Villepin, sur ce terrain.

Véronique Le Guen

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