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blog non officiel de Nicolas Sarkozy
22 mars 2008

La semaine où Nicolas Sarkozy a voulu redevenir président de la République

Source: Le monde

sarFaire président", l'expression est de lui. Au soir de la défaite de l'UMP au second tour des municipales, le 16 mars, il a pris connaissance d'un sondage CSA selon lequel 58 % des Français estiment qu'il doit "s'efforcer d'adopter un style plus présidentiel". Récit d'une semaine où Nicolas Sarkozy a essayé d'atteindre cet objectif.

Hommage aux Invalides, réorganisation à l'Elysée. Lazare Ponticelli, le "dernier poilu", ne voulait pas de cet hommage solennel dans la cour des Invalides, traversé par le vent glacial d'un début de printemps pourri. Mais M. Sarkozy a compris que s'offrait là l'occasion de devenir le père de la nation que les Français voudraient le voir incarner. Manteau bleu marine, seul face au cercueil enveloppé d'un drapeau tricolore de ce héros qui ne voulait pas l'être, le président rejoue les dramaturgies fondatrices de la Ve République. Dans son discours, il lance : "On ne construit pas l'avenir en oubliant son passé mais en l'assumant et en le surmontant."

Retour aux origines. A l'Elysée, une autre pièce se joue, un classique des lendemains de défaite. Quelqu'un doit payer pour les erreurs des dix premiers mois du quinquennat. David Martinon, porte-parole limogé, fait ses cartons. L'organigramme de la présidence est modifié. Un pôle politique se monte, confié à l'ex-journaliste Catherine Pégard. Pierre Charon, un des plus anciens conseillers de M. Sarkozy, écarté par Cécilia après la victoire du 6 mai 2007, est convié désormais à la réunion de cabinet du matin. Pour lui, un retour en grâce, pour le chef de l'Etat, un retour aux origines du sarkozysme.

"C'est quand même mieux que l'autre." A nouveau le vent. Et la neige ! Et le brouillard ! Ce 18 mars, sur le plateau des Glières (Haute-Savoie) où sont morts 105 maquisards en mars 1944, le chef de l'Etat manque de glisser dans ses chaussures de ville. Solennel et solitaire, il se dirige vers le mémorial. François Mitterrand n'aurait pas fait mieux.

"C'est sa roche de Solutré", avait confié Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée. Originellement, une garde rapprochée composée de Brice Hortefeux, Nicolas Bazire et Pierre Charon aurait dû être de cette cordée haut-savoyarde. "Trop clanique", a jugé M. Sarkozy qui ne souhaite pas aller trop loin dans la comparaison. "Honnêtement, c'est mieux que l'autre...", lâche-t-il dans une allusion un rien perfide à son prédécesseur.

"Calme et sang-froid". Il a fallu rajouter des chaises, ce mercredi 19, pour ce conseil des ministres post-défaite. Ils sont désormais 39, y compris le président, autour de la table du salon Murat. Sur les six nouveaux ministres nommés la veille, trois hyper sarkozystes font leur entrée : Nadine Morano (cuvée 2002) Yves Jégo (cuvée 1999) et Alain Joyandet (cuvée 1995).

Mme Morano porte au creux du bras trois dossiers marqués "famille". Désormais, elle a deux portables : le signe de son importance. "Plus les obstacles se multiplient, plus il faut de calme et de sang- froid", a expliqué le chef de l'Etat. On croirait du Chirac. Les anciens ministres respirent : ils ont retrouvé un président.

Prendre de la hauteur, c'est le pardon des offenses. Dans une tribune publiée par Le Monde, Carla Sarkozy annonce que son mari a décidé de retirer sa plainte contre le journaliste du Nouvel Observateur, Airy Routier, qui a dévoilé un supposé SMS du chef de l'Etat à son ex-épouse, Cécilia.

Règlements de comptes à Nanterre. Il se voudrait dans l'éther du pouvoir, et voilà que l'infiniment petit de la politique le rattrape. Au conseil général des Hauts-de-Seine, ce jeudi, l'ancien fief du chef de l'Etat, Patrick Devedjian et Isabelle Balkany, sa rivale, s'étrillent. Dimanche, déjà, M. Sarkozy les a réunis dans son bureau pour qu'ils fassent la paix. Peine perdue. Les héritiers se déchirent. Mme Balkany traite M. Devedjian de "Mao Tsé-toung" et menace de siéger avec les non- inscrits. Pas question de "polluer" l'opération "présidentialisation" par des noms d'oiseau. Un coup de téléphone discret mais ferme de Claude Guéant, et tout rentre dans le rang. Un jeune conseiller général fait son entrée : Jean Sarkozy, 21 ans. De temps en temps, il jette un regard sur le portrait de son père.

A Cherbourg, en chef des armées. Pour finir sa semaine en beauté, M. Sarkozy se rend à Cherbourg où il prononce, vendredi, son premier discours sur la défense. Lors d'une présentation du Terrible, dernier-né des sous-marins nucléaires français, il dit son attachement à la dissuasion, "assurance-vie de la nation". Il tonne : "Tous ceux qui menaceraient de s'en prendre à nos intérêts vitaux s'exposeraient à une riposte nucléaire sévère, entraînant des dommages inacceptables pour eux, hors de proportions de leurs objectifs." Cette fois, c'est du de Gaulle.

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Commentaires
L
coucou sympa ton blog bizz
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